Il y a 10 ans, le vélo ce n’était pas ma tasse de thé…Un jour, Alain (mon mari) m’a dit: viens, je t’emmène à St-Malo … par des petites routes; pour les non bretons, cela fait 100 kilomètres, pour les initiés, on est passé par Bécherel… Cela s’est fait sans trop de difficultés (sauf pour les fesses) et du coup, cela m’a donné envie d’aller plus loin, et maintenant plus rien ne m'arrête !
Nous sommes partis tous les ans, sur une, deux, voire plusieurs semaines en fonction de la destination: au début en France, châteaux de la Loire (facile, c'est tout plat), tour de la Bretagne, du Morvan et un peu plus loin, St Jacques de Compostelle puis, encore plus loin en Asie: Vietnam, Mongolie, Chine, Tibet indien…. Toujours avec la même formule, vélo, tente, gîte ou hébergement chez l’habitant mais à deux et sans assistance!, et sans entraînement ce qui désespère mon mari.
La découverte d’un pays à vélo se fait d’une toute autre façon qu’avec un tour opérator. Déjà, le rythme beaucoup plus lent nous laisse le temps d’admirer les paysages mais nous avons surtout la liberté de nous arrêter quand nous voulons et surtout où nous voulons .Les habitants n’hésitent pas à venir spontanément à notre rencontre et en fonction des pays, les liens se créent plus ou moins facilement. Malgré la barrière de la langue, nous arrivons à échanger et quelle expérience que d’être invités à partager un modeste repas souvent par terre. Ces moments de convivialité restent des moments forts dans nos voyages.
Que de souvenirs dans la tête…
L’accueil le p lus chaleureux pour la Turquie: nous aurions pu être invités tous les soirs …
Les plus beaux paysages: sans hésitation le Vietnam, pays tropical, avec beaucoup de rizières,donc de très beaux dégradés de vert, des palmiers, cocotiers ..
Les plus beaux marchés pour le Vietnam aussi avec toutes les épices et les étals de poisson à même le sol…![]()
Par contre, les contacts avec les vietnamiens n’ont pas été très intenses, voire même un peu froids, distants, sauf à pédaler de front avec eux sur des dizaines de kilomètres; là bas tout le monde est sur un vélo, moyen de déplacement quasi-unique (avec le camion). Nous avons donc côtoyé des écoliers qui devaient faire 20 kilomètres pour aller à l’école, des femmes qui transportaient des montagnes de choux, et des hommes avec le cochon vivant ficelé sur le porte-bagages.
Le plus difficile: la traversée du désert de Gobi en Mongolie. Pédaler des journées complètes dans le sable par une chaleur accablante relevait plus de la folie que du plaisir cyclo-touristique.
Mais alors, que de chaleur humaine; les quelques mongols rencontrés méritaient le détour, les éleveurs dechevaux qui nous ont invité à boire le thé dans la yourte, les habitants d’un hameau perdu dans le désert alors que nous étions nous aussi perdu et qui nous ont aidé, réconforté et la cerise sur le gâteau pour moi qui fait de la couture le soir au pied de la tente…. avoir été invitée dans une yourte pour coudre mes petits morceaux de tissu à la machine, alors que je les assemblais à la main ! étonnement pour les mongols, comment moi, une européenne cousait encore à la main alors que eux avait une machine à coudre, certes pas électrique, ( il n’y en a pas dans le désert ). Cela restera un moment fort de ce voyage. De même que d’avoir été invités à manger dans une famille mongole; comme nous avions du mal à nous comprendre, le père de famille est venu avec la carcasse de viande sur le dos, et la femme avec les pommes de terre à la main, nous avions compris, c’était le repas….
Et le plus haut…, c’est pour la traversée de l’Himalaya au Nord de l’Inde avec ses cols à 5000m d’altitude sur des pistes défoncés, et avec le manque d’oxygène… mais au bout il y a le Ladakh ap
pelé aussi Petit Tibet. Nous avons eu la chance de voir le Dalaï Lama et d’assister à un enseignement: tous les moines bouddhistes de la région s’étaient rassemblés, tous les habitants de la région avaient revêtus leurs habits de fête et tous étaient très recueillis devant leur "pape": nous en restons bouche bée !
Mais le Ladakh est un pays minéral et très aride avec très peu de végétation, ouvert au monde seulement 3 mois par an, durant l’été. Alors pendant ces 3 mois l’activité est importante, tourisme, transports incessant de marchandises et aussi travail agricole sans relâche, mais sans mécanisation, tout ce fait à la main (semis, fauchage et récolte des céréales, ..), le moindre lopin de terre est exploité.
Malgré les conditions de vie difficile et leur pauvreté les ladakhis respirent la sérénité.
.
Sentiment d’impuissance à Delhi: ville grouillante de monde avec une mendicité omniprésente, une pauvreté évidente et un manque d’hygiène accablant…, et à cela s’ajoute la mousson: que pouvons nous faire à notre niveau sinon être mal à l’aise….
Et si nous revenions en France: la Corse! paradisiaque. Tout y est, la mer, la montagne, les couleurs, les odeurs…., à visiter impérativement !
Et quelque soit le pays, la spontanéité des enfants est toujours la même..
Si vous voulez en savoir plus sur nos voyages et surtout voir plus de photos,
allez sur le site d'Alain ( mon mari )
A bientôt pour notre prochain voyage: la Patagonie prochainement
![]() |
![]() |
pour m'écrire |